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Alors que 56 millions de tonnes de vêtements sont vendues chaque année dans le monde, les journalistes d’investigation Gilles Bovon (Starbucks sans filtre) et Édouard Perrin ont enquêté sur l’impact social, environnemental et sanitaire de ce secteur en plein boom. En Europe, aux États-Unis et en Inde, ils ont rencontré des acteurs du secteur  − anthropologue, professeur d’économie, chercheur en neuromarketing… − et se sont infiltrés au cœur de l’industrie textile. Au Royaume-Uni, ils ont pu filmer des ateliers de fabrication illégaux et interviewer des personnes qui ont côtoyé de près la fast fashion (ex-styliste, influenceuse mode, ancien associé du fondateur de Zara...). Riche de témoignages, leur film dresse le bilan trop peu écoresponsable d’une industrie qui brasse des milliards.
Alors que 56 millions de tonnes de vêtements sont vendues chaque année dans le monde, les journalistes d’investigation Gilles Bovon (Starbucks sans filtre) et Édouard Perrin ont enquêté sur l’impact social, environnemental et sanitaire de ce secteur en plein boom. En Europe, aux États-Unis et en Inde, ils ont rencontré des acteurs du secteur  − anthropologue, professeur d’économie, chercheur en neuromarketing… − et se sont infiltrés au cœur de l’industrie textile. Au Royaume-Uni, ils ont pu filmer des ateliers de fabrication illégaux et interviewer des personnes qui ont côtoyé de près la fast fashion (ex-styliste, influenceuse mode, ancien associé du fondateur de Zara...). Riche de témoignages, leur film dresse le bilan trop peu écoresponsable d’une industrie qui brasse des milliards.


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== LES REVENUS : BASE DE LA CONSOMMATION ==
== LES REVENUS : BASE DE LA CONSOMMATION ==

Version actuelle datée du 14 mai 2023 à 15:18

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LA CONSOMMATION

Définition


La consommation est l'opération qui détruit de la valeur, par l'utilisation d'un bien ou service, afin de satisfaire un besoin. Cette fonction économique est l'un des moteurs de la croissance, par la demande qu'elle exerce auprès des entreprises (source de création d'activités et d'emploi).

On distingue généralement plusieurs formes de consommation. Selon la nature du consommateur, entre la consommation finale (le dernier utilisateur, le ménage) et la consommation intermédiaire (consommation des entreprises dans un but de production) Selon la nature du produit consommé, entre la consommation de biens fongibles (immédiatement détruit dès la première utilisation), de biens semi durables et durables, Selon le prix de l'utilisation du bien, entre la consommation marchande (le bien est proposé à un prix supérieur à son coût de revient) et la consommation non marchande (le bien est proposé à un prix inférieur à son coût de revient, comme pour les transports en commun urbains, voire sans prix, comme pour la scolarisation obligatoire).

La consommation est lié d'une part au revenu (consommation marchande) mais aussi à l'offre de l'État de services publics dont la consommation est rendue obligatoire par la loi (l'école) ou dont la consommation relève de l'utilisation de biens collectifs tels que la santé, la justice (consommation non-marchande). Ainsi, de nombreux facteurs viennent compléter, et complexifier, le lien entre consommation et revenus, en termes micro et macro économiques. Les effets de ces facteurs sont perceptibles dans le constat de l'évolution de la consommation.

La consommation finale des ménages

Les ménages utilisent, pour la satisfaction de leurs besoins, des produits qui peuvent être regroupés de différentes manières :

• Selon le processus de production, on distingue les biens (agricoles ou industriels) et les services,

• Selon qu'ils sont achetés par les ménages ou financés en partie par les administrations, on distingue les services marchands et non marchands,

• Les « fonctions » regroupent les produits selon 13 besoins principaux satisfaits, ce qui donne lieu au calcul des coefficients budgétaires. La consommation finale des ménages est la somme de la dépense de consommation des ménages et des consommations individualisables incluses dans la dépense de consommation finale des administrations (dépense de santé, d'éducation, de logement restant à leur charge après remboursements éventuels).

Illustration - ARTE la mode à bas prix

En quelques décennies, la "fast fashion", ou mode jetable, a révolutionné l’industrie textile à bas prix. Enquête sur l'impact social et le coût environnemental d'un secteur qui ne connaît pas la crise.

Renouveler en permanence sa garde-robe sans se ruiner : rien de plus simple aujourd’hui. Tandis que les marques qui font le pari de vendre exclusivement en ligne se multiplient, l’achat de vêtements tient désormais pour beaucoup d’entre nous du loisir à part entière. Une tendance entretenue par les nouveaux acteurs de la fast fashion sur les réseaux sociaux qui, via un marketing subtil, rémunèrent les influenceurs pour placer leurs produits. Ces dernières années, des marques d’ultra fast fashion se sont même lancé le défi de produire et de livrer encore plus vite et moins cher que les vendeurs traditionnels. Mais leur efficacité se paie au prix fort. En Grande-Bretagne, ces vêtements sont fabriqués dans des ateliers insalubres par des ouvriers payés la moitié du salaire minimum. Au-delà de son impact social, la fast fashion, deuxième industrie la plus polluante au monde, a aussi un coût environnemental. Même quand ce modèle industriel promet de s’amender en proposant une mode plus durable, sa facture écologique reste lourde.
Tragique constat
Alors que 56 millions de tonnes de vêtements sont vendues chaque année dans le monde, les journalistes d’investigation Gilles Bovon (Starbucks sans filtre) et Édouard Perrin ont enquêté sur l’impact social, environnemental et sanitaire de ce secteur en plein boom. En Europe, aux États-Unis et en Inde, ils ont rencontré des acteurs du secteur − anthropologue, professeur d’économie, chercheur en neuromarketing… − et se sont infiltrés au cœur de l’industrie textile. Au Royaume-Uni, ils ont pu filmer des ateliers de fabrication illégaux et interviewer des personnes qui ont côtoyé de près la fast fashion (ex-styliste, influenceuse mode, ancien associé du fondateur de Zara...). Riche de témoignages, leur film dresse le bilan trop peu écoresponsable d’une industrie qui brasse des milliards.

LES REVENUS : BASE DE LA CONSOMMATION



Pour J-M. Keynes, la consommation est une fonction croissante du revenu global, qui peut être utilisé soit pour consommer soit pour épargner. Ainsi l’épargne dépend de la consommation et inversement. La relation entre le revenu et la consommation peut s’exprimer à travers les propensions à consommer qui illustrent la volonté à consommer. On distingue la propension moyenne à consommer (PMC) qui indique la part moyenne de revenu consacrée à la consommation, et la propension marginale à consommer (PmC) qui mesure la variation de la consommation à la suite de la hausse du revenu : « La loi Psychologique fondamentale sur laquelle nous pouvons nous appuyer en toute sécurité, à la fois a priori en raison de notre connaissance de la nature humaine et a posteriori en raison des renseignements détaillés de l'expérience, c'est qu'en moyenne et la plupart du temps les hommes tendent à accroître leur consommation à mesure que leur revenu croît, mais non d'une quantité aussi grande que l'accroissement du revenu ».
De plus il précise que « La propension marginale à consommer n’est pas la même quel que soit le niveau de l’emploi et il est probable qu’en règle générale elle tend à diminuer quand l’emploi augmente ; autrement dit, lorsque le revenu réel augmente, la communauté ne désire consommer qu’une proportion graduellement décroissante de son revenu. » J. M. Keynes(1936), Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie
Cela signifie qu’une augmentation de revenu entraine une augmentation de la consommation mais dans une moindre mesure car lorsque le revenu augmente la PMC diminue au profit de la part consacrée à l’épargne.
Des études ont tenté de vérifier la loi de consommation de Keynes. Il semblerait qu’il faille distinguer l’horizon temporel. S. Kuznets a démontré sur une étude de la consommation aux Etats Unis de 1869 à 1938, soit sur des séries temporelles longues, que malgré la forte hausse des revenus, la PMC est restée stable. Alors qu’une étude en France notamment de 1966 à 1974, soit à court terme, la PMC diminue lorsque le revenu augmente en comparant à un moment donné les budgets de différents ménages ayant des niveaux de revenus différents. La PMC diminue à court terme au profit de l’épargne car la hausse de revenu n’est pas consommée, tandis qu’à long terme la PMC reste stable peut-être par l’apparition de nouveaux produits qui poussent les agents à consommer.
Keynes repose son hypothèse sur le revenu disponible courant, or la consommation et ses changements sur des périodes plus ou moins longues ne dépendent pas uniquement de ce revenu. Il peut ainsi y avoir une reformulation de la fonction keynésienne de la consommation en tenant compte des retards d’ajustements dus aux habitudes de consommation ou par des effets de répartition qui modifient le revenu à prendre en compte.

Les habitudes de consommation mises en évidence par Duesenberry puis Modigliani par l’effet de crémaillère (ou de cliquet) provoquant ainsi une irréversibilité des comportements de consommation. Selon Duesenberry le revenu à prendre en compte serait le plus élevé sur la période passée, et non le revenu disponible courant. Lorsque le revenu baisse le consommateur cherche à conserver le niveau de revenu le plus élevé en jouant sur l’épargne ou l’endettement, la consommation ne diminue pas pour autant mais reste stable afin de conserver les habitudes de consommation et le mode de vie qui en découle. Cela se traduit alors par une augmentation de la propension marginale à consommer, la consommation ne suit pas la baisse de revenu. Par contre, lorsque le revenu augmente, la consommation augmente moins que le revenu, il y a alors un freinage du au revenu le plus élevé dans le passé inférieur au revenu courant, ainsi la propension marginale à consommer baisse. A long terme, les revenus s’égalisent et la PMC est stable.
Brown poursuit cette analyse mais en évoquant l’inertie du comportement de consommation pour expliquer les retards de consommation par l’effet mémoire. Ainsi la consommation actuelle dépend du revenu courant mais également des habitudes de consommation précédentes. Il applique un coefficient de retard à la consommation de la période précédente qui illustre le rôle des habitudes, qui diminue au fur et à mesure au même rythme que les changements d’habitudes (la mémoire s’estompe dans le temps) en s’appuyant sur la « distribution de Koyck ». Ainsi lorsque ce coefficient est proche de 0 il n’y a pas d’inertie dans le temps, lorsqu’il est proche de 1 l’inertie dans le comportement de consommation est totale.

  • D’autres approches du revenu


Duesenberry , avec la théorie du revenu relatif, montre l'importance des effets d'imitation. En effet, la PmC ne dépend pas seulement du revenu courant car l'agent est tenté de reproduire le mode de consommation de la catégorie sociale supérieure, produisant ainsi un effet de démonstration expliquant une PMC plus forte mais qui diminue au fur et à mesure que le revenu augmente.
Pour M. Friedman les revenus subissent d’année en année des chocs aléatoires et temporaires et développe ainsi sa théorie du revenu permanent en se basant sur les choix intertemporels du consommateur qui cherche à maximiser son utilité sur plusieurs périodes. Il tient compte non seulement de ses revenus présents mais également de ses revenus futurs, grâce à l’épargne (consommation différée) dans la mesure où elle rapporte des intérêts permettant de lisser la consommation.
Le revenu courant est composé d’un revenu permanent et d’un revenu transitoire. Le revenu permanent est la « la somme qu’un consommateur peut consommer en maintenant constante la valeur de son capital », soit à conserver à long terme. Le revenu transitoire est exceptionnel, et peut être positif ou négatif (emprunt). Le revenu permanent est consommé tandis que le revenu transitoire est épargné, ainsi la consommation est proportionnelle au revenu permanent et non au revenu courant. La PMC est alors fonction du rapport entre le revenu permanent et le revenu courant. Ainsi lorsque le revenu courant est inférieur au revenu permanent la PMC augmente et l’agent désépargne. Inversement, lorsque le revenu courant est supérieur au revenu permanent la PMC baisse et l’agent épargne. A court terme, soit d’année en année, la PMC est décroissante, c’est le revenu transitoire qui domine. A long terme, sur des périodes de 10 ou 20 ans, la PMC est stable, c’est le revenu permanent qui prime, validant ainsi les données de Kuznets.
La théorie du cycle de vie, de F. Modigiani introduit une nouvelle distance entre niveau de revenu et niveau de consommation. Le revenu varie au cours de la vie d’un individu mais celui-ci recherche une consommation stable et va ainsi la lisser grâce à l’épargne (positive ou négative). Le revenu pris en compte est alors la somme actualisée de l’ensemble des revenus de la vie d’un individu. La fonction de consommation dépend alors de la richesse et du revenu. Ainsi à court terme la richesse varie peu par rapport au revenu, une hausse de revenu n’entraine pas de hausse de consommation, et donc une baisse de la PMC. A long terme, richesse et revenu augmentent parallèlement, la PMC est stable.
Au-delà du revenu, la consommation d'un agent est aussi liée à sa position dans son cycle de vie, découpé en trois phases en fonction de son âge : une période de jeunesse, une période d’activité, une période de vieillesse. D’abord lorsqu’il est jeune il emprunte car la consommation est supérieure à son revenu, puis lorsqu’il est actif il épargne car son revenu augmente par rapport à sa consommation restée stable, afin de rembourser l’emprunt et accumuler la richesse suffisante à la troisième phase du cycle de vie où il désépargne pour sa retraite.

Cycle de vie.png

LES CHOIX DU CONSOMMATEUR

La consommation ne traduit pas uniquement l’acte économique, car elle s’inscrit dans un contexte psychologique en satisfaisant un besoin mais également sociologique en tenant compte du mode de vie, du sentiment d’appartenance à un groupe, et ne tient pas compte uniquement du revenu.

L'effet Giffen explique comment la hausse du prix de certains biens entraine la hausse de consommation. Sir Giffen a mis en évidence cet effet en analysant au cours des famines la consommation de biens de première nécessité. Il faut néanmoins que le niveau de revenu soit faible pour que l’individu se détourne de la consommation des autres biens pour se consacrer aux biens de base. Hicks énonce trois conditions pour l’effet Giffen : le bien doit être inférieur, avec une élasticité par rapport au revenu importante en valeur absolue, l’effet de substitution doit être faible, la partie du revenu consacré à ce bien doit être importante. L’effet Giffen concerne ainsi les biens inférieurs, c’est-à-dire que sa consommation diminue lorsque le revenu de l’individu augmente, et que l’effet revenu soit plus important que l’effet substitution.

L'effet Veblen (ou snob-effect) montre que les consommateurs cherchent à se distinguer en achetant les produits les plus onéreux (effet de distinction). La consommation ostentatoire devient le signe de la distinction sociale ce qui conduit chaque classe sociale à appliquer la norme de la classe juste au-dessus. Pour J-K Galbraith le pouvoir appartient aux grandes entreprises pour assujettir le consommateur et non l’entreprise qui répond aux besoins du consommateur, d’où le concept de filière inversée. Les entreprises décident des biens qu’elles souhaitent produire et font ensuite en sorte de créer le besoin chez le consommateur, notamment par la publicité. Ce point de vue assez controversé conduit à mettre en évidence une influence réciproque entre l’offre et la demande.

LES ELASTICITES

Le phénomène des élasticités permet d'éclairer des liaisons paradoxales entre évolution des prix et évolution de la demande. L'élasticité mesure les conséquences de l'évolution d'une variable (le revenu, le prix, la demande) sur l'évolution d'une autre variable.

L'élasticité-prix montre la sensibilité de la demande d'un bien X par rapport à l'évolution de son prix. On constate, que l'augmentation du prix de certains biens (carburant automobile, tabac, alcool) n'entraine pas de baisse sensible de la demande (sauf augmentation brutale et soutenue des prix). A l'inverse la baisse des prix de certains bien inférieurs n'entraîne pas d'augmentation de la demande pour ce bien (le pain, par exemple). La demande de ces biens est dite inélastique par rapport aux prix.

L'élasticité-revenu montre l'évolution de la demande des biens en fonction de l'évolution des revenus. Ainsi, une augmentation durable des revenus entraine un déplacement de la demande, soit une baisse de la demande pour les biens inférieurs et alimentaires et une hausse de la demande pour les biens supérieurs de confort. Les élasticités croisées mesurent les effets de la hausse du prix d'un bien X sur la demande d'un autre bien Y, dans la mesure ou ces biens sont substituables. L'augmentation du prix du fioul domestique peut entrainer par exemple l'augmentation de la demande du bois de chauffage.


L'EVOLUTION DE LA CONSOMMATION

L’évolution de la consommation se regarde à travers les coefficients budgétaires (part du poste de consommation par rapport à l’ensemble de la consommation d’un ménage) qui met en évidence une modification de la structure de la consommation, en général et de la consommation alimentaire en particulier.

La loi d’Engel précise que la dépense d'alimentation augmente en valeur absolue avec le revenu, mais diminue en proportion du total des dépenses. Ainsi, plus une famille est pauvre, plus la part de la dépense alimentaire est importante. «  Plus un individu, une famille sont pauvres, plus grand est le pourcentage de revenu qu’ils doivent consacrer à leur entretien physique dont la nourriture représente la plus grande part » Il revient cependant sur sa loi trente-cinq ans plus tard en montrant qu'une augmentation du niveau de vie des ménages pauvres entre ces deux dates ne se traduit pas par une diminution de la part des dépenses consacrées à l'alimentation. L’explication serait à chercher du coté de la qualité des aliments.

M. Halbwachs confirme la loi d’Engel mais reproche le lien direct entre revenu et consommation car les conditions sociales, les traditions familiales ou encore la culture locale influencent fortement la consommation alimentaire. La classe sociale ne se définit pas uniquement par rapport à un niveau de ressources.

La croissance régulière de l'équipement des ménages en biens durables.

La croissance du taux d'équipement des ménages est caractérisés simultanément par la faible croissance les produits anciens (croissance par renouvellement ou changement technologiques dans l'électroménager et l'automobile) et la forte croissance des produits récents (téléphonie mobile, micro-ordinateurs) tandis que d’autres produits comme l’automobile ou le lave-vaisselle se diffusent de manière continue mais lentement.

TE2014.png

En 2014, les ménages français consacrent 8,5 % de leur dépense de consommation à l'achat de biens durables, contre 8,8 en 2010. Les achats de téléviseurs décélèrent nettement (+ 18 % après 33 %), mais ils restent le vecteur le plus important de la hausse de la consommation dans ce secteur. Le passage à la télévision numérique terrestre entraîne un décollage des achats de récepteurs satellites (+ 84 % en volume). La quasi-totalité des ménages français est équipée d'un réfrigérateur, d'un téléviseur et d'un lave-linge et près de neuf ménages sur dix d'un téléphone fixe ou d'un four à micro-ondes en 2014, alors qu'il n'était présent que dans trois quarts des foyers en 2004.

L'engouement pour les produits liés aux technologies de l'information et de la communication n'a pas faibli. Aujourd'hui neuf ménages sur dix possèdent un téléphone portable et presque 80% un ordinateur une proportion de ménages disposant d'un accès internet à la maison qui atteint 75 %. . Une forte progression des tablettes et Smartphones se justifie par de nouveaux usages d’Internet pour communiquer, s'informer, se divertir ou encore consommer.

En 2014, 83% des ménages possèdent une voiture (90 % ceux habitant en zones rurales ou les zones périurbaines), voire au moins deux pour 36 % d’entre eux. Au cours des 25 dernières années la durée moyenne de détention des véhicules croît en moyenne de 0,8 mois par an, avec 3,7 ans en 1990 contre 5,4 ans en 2014. Néanmoins, chaque année, 2 à 3 % des ménages se « démotorisent » à la suite de changement de situation familiale, ou professionnelles de problèmes de santé, ou encore dû aux déménagements. Au cours des 25 dernières années, la durée moyenne de détention des véhicules s'est accrue graduellement, sur un rythme proche de 0,8 mois en moyenne par an. Enfin, l'inégalité de la consommation en fonction du revenu, de l'âge et de la professions et catégories socioprofessionnelles (PCS) d'appartenance (dépense de santé des agriculteurs exploitants, des ouvriers, et cas limite, des chômeurs de longue durée et SDF notamment). De même, l'impact de ces variables est visible sur le taux de départ en vacances (directement lié à la PCS d'origine), ou sur le taux d'équipement de certains biens d'équipements (les téléphones portables et les micro-ordinateurs sont l'apanage des plus jeunes).

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POUR ALLER PLUS LOIN

Site Insee-educnet : La consommation http://www.statapprendre.education.fr/insee/cons/combien/combienaccueil.htm

La consommation des ménages depuis cinquante ans http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ref/CONSO09c.PDF

Consommation et mode de vie http://www.credoc.fr/publications/abstract.php?ref=CMV235

Insee Premières : En 2015, la hausse du pouvoir d’achat dope la consommation des ménages http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=0&ref_id=ip1601


BIBLIOGRAPHIE

Titre Éditeur Auteur Année
La consommation PUF D.Desjeux 2006
Macroéconomie, consommation et épargne Repère – La découverte P. Villieu 2008
Histoire de la consommation Repère – La découverte M-E Chessel 2012