« Le transport en logistique » : différence entre les versions

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''Sources : SDES ; Eurostat ; DGEC ; VNF''<br>
Dans le contexte de la crise sanitaire et des confinements, le transport intérieur terrestre de marchandises est en baisse de 4,9 % en 2020, après une hausse de 2,6 % en 2019. Il s’élève ainsi à 333,7 milliards de tonnes-kilomètres (dont 9,5 milliards par oléoducs). L’activité se contracte pour tous les modes en 2020 : le transport routier de marchandises (- 3,7 % après + 3,1 % en 2019), le transport ferroviaire (- 7,8 % après - 1,1 % en 2019) et le transport fluvial (- 11,4 % après + 9,8 % en 2019).<br>
==== Les parts modales du transport terrestre de mandrines (hors oléoducs) ====

Version du 2 janvier 2023 à 14:32

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Transport et activité économique

Le secteur du transport représente plus de 16 % du PIB français. Depuis les réseaux d’infrastructures jusqu’au transport de marchandises, des innovations majeures émergent et bouleversent les codes de ces activités traditionnelles et souvent réglementées. Dans le même temps, les exigences du marché vont croissant. Le transport et la logistique deviennent une commodité faiblement valorisée mais qui remplit un rôle majeur en termes d’excellence opérationnelle des industriels et des distributeurs.

Économie des transports

Très touchée par les restrictions de circulation et la contraction de l’activité économique liées à la pandémie de Covid-19, la production de la branche transports recule de 15,7 % en 2020.

La dépense totale de transport chute de 13,6 % en valeur par rapport à l’année précédente. Les dépenses des ménages en transport individuel, qui représentent 89 % des dépenses totales en transport, baissent de 16,0 % tandis que les dépenses en transport collectif chutent de 52,7 %. Les dépenses des administrations publiques s’élèvent à 53,1 milliards d’euros en 2020. Elles augmentent en moyenne de 1,6 % par an depuis 2010.

Le transport de marchandises

L’année 2021 est marquée par la reprise du trafic de marchandises : le transport terrestre de marchandises (hors oléoducs, hors VUL, y compris transit) rebondit de 3,0 % en 2021 après une baisse de 3,9 % en 2020 liée à la crise sanitaire. Il s’élève ainsi à 334,5 milliards de tonnes-kilomètres en 2021. L’activité repart à la hausse pour tous les modes, en particulier celle du transport ferroviaire, qui rebondit de 14,3 %. Celle du transport routier par poids lourds, principal poste des transports terrestres, augmente de 1,8 % en 2021. L’activité du transport fluvial repart également à la hausse, de 4,0 % en 2021. Les quantités traitées dans les ports de la métropole et des Drom représentent 326,1 millions de tonnes en 2021, en hausse de 4,7 % par rapport à 2020. Le fret aérien demeure quant à lui très faible en tonnage avec 155 000 tonnes transportées en 2021, en augmentation de 16,0 % par rapport à 2020. La France métropolitaine dispose de 83 millions de m² d’entrepôts et de plateformes logistiques (EPL) de 5 000 m² ou plus en 2021. Ils sont concentrés dans la moitié nord de la France et en Auvergne-Rhône-Alpes.

Entreprises françaises de transport

Le nombre d’entreprises dans le secteur des transports et de l’entreposage est en progression depuis 2014 et s’établit à plus de 202 000 unités au 31 décembre 2019. Le chiffre d’affaires du secteur atteint 224,5 milliards d’euros en 2019, en hausse de 4,1 % par rapport à l’année précédente.

En 2020, avec 197 milliards d’euros de chiffre d’affaires, les entreprises de transport ont réalisé 5,1 % du chiffre d’affaires des entreprises françaises (hors agriculture). Au sein des « transports et entreposage », le secteur du transport routier de marchandises (TRM) représente en 2020 21 % des entreprises, emploie 30 % des salariés et réalise 26 % du chiffre d’affaires. En 2021, une reprise de l’activité s’amorce dans ce secteur, avec un chiffre d’affaires et un taux de marge en progression.

Dans le transport ferroviaire, la situation est moins défavorable en 2021 qu’en 2020 mais SNCF Voyageurs continue d’afficher un résultat comptable négatif en 2021. L’investissement de la RATP augmente encore en 2021. L’activité du transport maritime de passagers reprend après la forte baisse de 2020. Les sociétés d’autoroutes concédées affichent un chiffre d’affaires en hausse par rapport à 2020 mais en léger retrait par rapport à 2019. L’activité des compagnies aériennes s’améliore également mais reste nettement en-deçà de son niveau d’avant-crise. En 2021, comme les années précédentes, les créations d’entreprises restent très dynamiques, tirées par les immatriculations sous le régime de la micro-entreprise, notamment dans le domaine des livraisons à domicile.

Externalités du transport

Après une baisse historique en 2020 dans le contexte de la crise sanitaire, les émissions de gaz à effet de serre (GES) des transports repartent à la hausse en 2021 (+ 11,5 %), sans retrouver toutefois le niveau de l’année 2019.Avec 126 millions de tonnes équivalent CO2 (Mt CO2 éq), le secteur des transports reste toutefois le premier contributeur aux émissions de GES de la France (30 %). La Stratégie nationale bas-carbone, feuille de route de la France pour réduire les GES, prévoit une décarbonation totale des transports d’ici 2050. Le transport routier est le mode de transport le plus émetteur de polluants dans l’air. Il contribue pour plus de 70 % aux émissions des transports pour une majorité de polluants et est le premier émetteur d’oxydes d’azote (NOx), de cuivre (Cu) et de zinc (Zn), tous secteurs d’activités confondus. En 2021, l’accidentalité routière repart à la hausse avec la reprise de la circulation (+ 18,6 % d’accidents corporels par rapport à 2020), mais reste moins élevée qu’en 2019 (- 3,9 %). Les mesures de lutte contre la pandémie, maintenues sur la première partie de l’année 2021, engendrent des déprogrammations et des annulations des trains et des vols, en particulier au mois de mars avec la mise en place du troisième confinement, ainsi que certains retards, principalement liés aux contraintes de nettoyage renforcé et de contrôles. Néanmoins, la ponctualité s’améliore grâce à un trafic moins soutenu. Les transports figurent parmi les principales sources de bruit. En 2021, dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants dont les données relatives au bruit ont été collectées, 70,5 % des habitants sont exposés au bruit routier de jour et 44,2 % au bruit routier de nuit.

Infrastructures et matériels de transport

La France dispose d’infrastructures de transport abondantes : en 2020, 1,1 million de kilomètres de routes, 27,2 milliers de kilomètres de lignes ferroviaires, 5,0 milliers de kilomètres de voies navigables fréquentées, ainsi que de nombreux aéroports et ports maritimes.
Le parc de véhicules routiers s’est réduit entre 2019 et 2020, passant de 44,2 millions de véhicules à 43,7 millions. Ce niveau reste néanmoins supérieur à celui de 2015 (42,4 millions). Bien que la part du diesel diminue dans les immatriculations de voitures neuves, 58,5 % des voitures particulières roulent encore au diesel en 2020 (elles étaient 64,1 % en 2015).

Principaux indicateurs et conséquences en vidéo

Documentation [1]

Panorama du transport en infographie

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Les modes de transport

Généralités

Le mot « transport » vient du latin « transportare » qui signifie transporter ou faire traverser. Ce mot a de nombreuses significations, dont la plus importante est de transporter des marchandises ou des passagers d’un lieu à un autre. L’anglais fait la différente entre « transport » et « transportation », le premier mot étant utilisé pour le transport de passagers, tandis que le deuxième porte sur le transport de marchandises.

En français, ce sont les mots « transport » et « fret » qui sont utilisés pour marquer cette distinction. La logistique est un secteur d’activité complexe où il existe une multitude de types de transport pour expédier et livrer les marchandises. Pour une entreprise, il est primordial de se poser la question du mode de transport le plus approprié et le plus efficace pour répondre aux besoins de ses clients.

Un mode de transport, ou moyen de transport, ou système de transport, est une forme particulière de transport qui se distingue principalement par le véhicule utilisé, et par conséquent par l'infrastructure qu'il met en œuvre. Lorsque plusieurs modes de transport sont associés pour concourir à la réalisation d'une opération de transport, c'est le terme multimodalité qui est utilisé.

En logistique, il existe plusieurs moyens de transport : le maritime, le fluvial, le routier, l’aérien, le ferroviaire mais une entreprise peut également faire le choix de l’intermodal ou le multimodal.

Le choix d’un moyen de transport plutôt qu’un autre est un choix stratégique essentiel dans la gestion de la chaîne d’approvisionnement. Cependant, tous les moyens de transport ne sont pas forcément adaptés à toute activité ou à toute entreprise. En effet, chaque mode de transport bénéficie d’avantages et d’inconvénients à prendre en compte en amont. C’est pourquoi il faut toujours déterminer au préalable vos besoins en transport afin de choisir le moyen ou les moyens les plus pertinents.
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Évolution du transport intérieur terrestre de marchandises

En milliards de tonnes-kilomètres
Type 2055 2010 2015 2019 2020
Ferroviaire 40,7 30,0 36,3 33,8 31,1
Routier nd nd 260,5 297,7 286,5
Fluvial 7,9 8,1 7,5 7,4 6,5
Transport intérieur hors oléoducs nd nd 304,3 338,8 324,2
Oléoducs 20,9 17,6 11,4 12,2 9,5
Transport intérieur total nd nd 315,7 351,0 333,7

Sources : SDES ; Eurostat ; DGEC ; VNF

Dans le contexte de la crise sanitaire et des confinements, le transport intérieur terrestre de marchandises est en baisse de 4,9 % en 2020, après une hausse de 2,6 % en 2019. Il s’élève ainsi à 333,7 milliards de tonnes-kilomètres (dont 9,5 milliards par oléoducs). L’activité se contracte pour tous les modes en 2020 : le transport routier de marchandises (- 3,7 % après + 3,1 % en 2019), le transport ferroviaire (- 7,8 % après - 1,1 % en 2019) et le transport fluvial (- 11,4 % après + 9,8 % en 2019).

Les parts modales du transport terrestre de mandrines (hors oléoducs)